NPA 87
  • 21/03/17 - Avec Philippe Poutou, Faire entendre notre colère et prendre nos affaires en main !

    28 mars 2017

    Philippe Poutou est candidat à l’élection présidentielle. Ouvrier à Ford Blanquefort, près de Bordeaux, il mènera de front la campagne électorale et la lutte avec ses collègues pour le maintien du millier d’emplois que compte son usine. Au premier plan de son programme de défense des intérêts des travailleurs, la lutte contre le chômage.

    L’augmentation du nombre de chômeurs pèse sur tous les aspects de la vie sociale.
    Elle pourrit la vie de ceux qui sont privés d’emploi, des plus âgés qui n’ont aucune chance d’en retrouver, et des plus jeunes qui passent par le purgatoire des années de galères en stages, intérims et CDD.
    Mais le chômage de masse, c’est aussi une pression permanente sur tous les travailleurs. L’épée de Damoclès du licenciement collectif sert de chantage permanent pour limiter nos revendications.
    S’y ajoute la menace du licenciement disciplinaire dans le privé comme dans le public où les méthodes de management agressives aboutissent à une multiplication des accidents du travail, des burn-out, voire des suicides comme récemment dans les hôpitaux ou à la SNCF.
    Les principaux prétendants à l’Élysée déclarent tous la main sur le cœur que le chômage sera leur priorité. Escroquerie.

    Fillon et Macron ne proposent pas la guerre au chômage, mais la guerre aux chômeurs !
    Le premier veut instaurer une dégressivité des allocations au bout de six mois, le second forcer les demandeurs d’emploi à accepter n’importe quel poste après deux offres. Le chômage serait la faute aux chômeurs ?
    À qui vont-ils faire croire ces mensonges, à l’heure où pas un salarié ne se sait à l’abri ?

    De son côté, la châtelaine de Saint-Cloud prétend parler au peuple, mais seulement pour distiller son poison raciste.
    Pour Marine Le Pen, le chômage serait dû aux immigrés. Ce ne sont pourtant pas les travailleurs immigrés qui planifient les licenciements, dans lesquels ils ne sont pas épargnés. La « préférence nationale », c’est l’exacerbation de la concurrence entre travailleurs, c’est accepter les règles des patrons qui organisent la guerre de tous contre tous sur le marché du travail.
    C’est l’exact opposé de la solidarité dans une lutte commune qui sera nécessaire pour inverser le rapport de forces en notre faveur.

    Côté gauche, chez Hamon ou Mélenchon, le ton est moins rugueux, mais les plats sont tout aussi réchauffés.
    Les deux proposent un « plan de relance » de 100 milliards d’euros de commandes publiques. Donnez au capital, Dieu vous le rendra au centuple !
    C’est la continuité du pacte de compétitivité de Hollande, ce cadeau de 20 milliards d’euros par an au patronat. On a vu le résultat : un million de chômeurs supplémentaires.
    La vérité, c’est que le chômage de masse est une bénédiction pour le patronat. Tous les politiciens qui prétendent s’attaquer au chômage sans s’attaquer aux bénéfices des capitalistes sont des menteurs qui se préparent, comme leurs prédécesseurs, à accompagner l’offensive patronale.

    Pour stopper la croissance du chômage, il faut immédiatement interdire les licenciements et les suppressions de postes, en particulier dans les grands groupes qui font des profits. Il faut partager le travail entre tous, c’est-à-dire diminuer le temps de travail sans perte de salaire, autant qu’il le faudra pour que chacune et chacun ait un emploi.
    Le patronat ne sera pas d’accord ? D’abord, il a de la marge. Les entreprises du CAC 40 ont engrangé 76 milliards de bénéfices cette année, un tiers de plus que l’année dernière. Ces fortunes accumulées permettraient largement de financer la lutte contre le chômage.

    Ces mesures qui tapent directement au porte-monnaie des privilégiés, il faudra les leur arracher.
    Si la colère accumulée depuis tant d’années dans le monde du travail trouvait à s’exprimer dans la rue, dans les grèves, dans un mouvement d’ensemble, alors ce programme deviendrait tout à fait à notre portée.
    C’est le sens des votes pour Philippe Poutou, qui seront autant d’avertissements au prochain gouvernement, quel qu’il soit.

    Pour exprimer votre révolte,
    votez Philippe Poutou !

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    Un programme d’urgence
    Lors de cette campagne présidentielle, Philippe Poutou défendra un programme d’urgence pour le monde du travail.
    Entre la misère sociale, les guerres pour l’accaparement de ressources, de territoires, les destructions des équilibres écologiques et climatiques, le capitalisme nous mène à la catastrophe.
    Car le moteur du système capitaliste n’est pas la recherche de la satisfaction des besoins utiles aux populations. Il n’est que la recherche du profit maximum : par l’exploitation du travail humain, par la concurrence exacerbée entre capitalistes pour dominer les marchés, par le pillage des richesses aux quatre coins du monde, par l’extorsion massive d’argent aux Etats, par une spéculation effrénée sur les dettes, les monnaies, les matières premières, les denrées alimentaires, spéculation qui plonge les peuples dans la misère.
    Peu leur importent les conséquences de cette course au fric. Les 8 familles capitalistes les plus riches possèdent autant que la moitié de la population de la planète. Depuis que le capitalisme sévit, il n’y a jamais eu autant de richesses accumulées entre les mains de quelques uns, alors que ces richesses sont le fruit du travail du plus grand nombre. A nous de leur arracher ce qu’ils nous ont volé !
    Pour porter ce programme, Philippe Poutou représente également la rupture avec tous les politiciens professionnels. Candidat ouvrier, il exprimera la nécessité que chacun d’entre nous, salariés, jeunes, chômeurs … fassent de la politique sans la déléguer à des bonimenteurs. Cela passera par le vote Poutou mais surtout par la préparation de nos mobilisations pour une autre société basée sur la répartition des richesses et du travail entre toutes et tous.

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    Elections ou club des cinq ?
    Lundi s’est tenu un débat télévisé sur TF1 où seulement 5 candidats sur 11 étaient invités. Bonjour leur démocratie !
    Un débat rassemblant d’anciens ministres en costume cravate qui nous ont déjà fait avaler pas mal de couleuvres et une châtelaine, en verve des pires démagogies, qui compte bien nous en faire avaler d’autres, plus amères encore.
    Tout ce beau monde s’est lancé dans une surenchère de promesses comme ils le font à chaque élection présidentielle depuis quarante ans, pour, une fois élu, servir les intérêts de ceux qui tirent le monde vers la catastrophe : les grandes sociétés industrielles et financières qui imposent leur diktat aux États.
    Car lundi soir, si chacun y a été de ses chiffres pour appuyer son « programme », personne n’a osé remettre en cause le pouvoir capitaliste sur la société, c’est-à-dire le fondement de la misère sociale, de l’oppression des peuples, des dangers sur la santé et le climat.

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    Quand le Front national tend le bras
    Le reportage de l’émission Envoyé spécial diffusé sur France 2 le 16 mars a rappelé ce qu’est profondément le Front national : un parti raciste, ennemi des travailleurs.
    Croix gammées, saluts nazis, blagues antisémites, les proches de Marine Le Pen ne sentent pas meilleur que ceux du père. Parmi eux, trois anciens du Groupe union défense (GUD, un groupuscule néo-nazi), qui tiennent aujourd’hui les cordons financiers du FN.
    La seule « normalité » du FN est de tremper dans les magouilles et les fraudes, comme les autres partis de la bourgeoisie. Car depuis qu’ils sont élus dans les différentes institutions françaises ou européennes, les « affaires » ne cessent de les poursuivre. Comme quoi le « tous pourris » si cher à Marine Le Pen leur colle aussi à la peau !

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    La guerre des boutons… nucléaires ?
    Donald Trump a annoncé une hausse de 9 % du budget militaire américain, porté à 600 milliards de dollars, entendant tailler dans celui de l’environnement, de l’aide internationale ou encore de la recherche médicale.
    Toutes les grandes puissances font de même, lancées dans une « modernisation » de leur arsenal nucléaire et militaire. Avec 1 570 milliards de dollars dépensés par les États en 2016, les marchands d’armes ont bonne santé.
    Un arsenal de dissuasion ? Pour dissuader qui ? Car ce sont les grandes puissances elles-mêmes qui lancent les guerres partout dans le monde et sèment le chaos. Et ce sont les populations qui en payent le prix.