NPA 87
  • 14/05/17 - La vie des salarié-e-s de GM&S, pas les profits de Renault et PSA !

    16 mai 2017

    Les ouvriers de l’usine de l’équipementier automobile GM&S à La Souterraine dans la Creuse luttent depuis 6 mois contre le démantèlement de leur usine mis en redressement judiciaire en décembre 2016. 
    PSA et Renault sont directement responsables de cette asphyxie faute de commandes passées à cette usine.
    L’Etat est actionnaire de ces deux groupes automobiles et Macron ancien ministre de l’économie de Hollande s’était directement impliqué dans la restructuration de l’industrie automobile française. Ils auraient les moyens d’imposer à PSA et à Renault une reprise de leurs commandes. Mais comme pour la firme multinationale Whirlpool, ils laissent faire.
     Baladés depuis des mois, face au risque de liquidation le 23 mai, la colère des GM&S est justifiée ! Pas un emploi supprimé !

    Soyons nombreux à répondre à l’appel des salariéEs de l’usine pour un rassemblement national de soutien mardi 16 mai à partir de 15 heures devant l’entreprise et à partir de 17h devant la mairie de La Souterraine.

    communiqué de presse du NPA87 - 14/05/17

    ************************************************
    communiqué de SUD Renault envoyé à ceux de GM&S - le 12 mai 2017

    Solidarité avec les salariés de GM&S
     Le syndicat SUD Renault se déclare totalement solidaire avec l’action des salariés de GM&S Industry à La Souterraine (Creuse), menacé de liquidation judiciaire suite à l’abandon de leurs principaux clients Renault et PSA.
     Leur coup de colère est justifié par la disparition soudaine du repreneur GMD qui s’était manifesté. Ce fournisseur, qui travaille depuis longtemps pour Renault, a bizarrement disparu passé le second tour des élections présidentielles.
    Il y a plusieurs années, Renault avait déjà demandé à GMD de reprendre les fonderies Eurocast, lui promettant de maintenir un certain niveau de commandes. Ces promesses ont été tenues très partiellement par la suite, une expérience qui pourrait avoir refroidi les ardeurs de GMD dans la reprise actuelle de GM&S.
     Les salariés GM&S ont été poussés à bout durant des mois de peudo-négociation sur la reprise du site. En fait, Renault et PSA les ont menés en bateau pour gagner du temps.
     GM&S ( ex-Altia, ex-Sonas, ex-Wagon…) fournit depuis 40 ans des pièces de carrosserie pour les usines Renault de Flins, Sandouville, Maubeuge, Bursa ou encore Cordoba. Aujourd’hui, Renault a décidé de se passer de GM&S. Il y a un risque que Renault essaye de récupérer les outillages d’emboutissage (propriété de Renault) pour les redonner à un concurrent.
     Les salariés de GM&S se retrouvent dans la même situation que ceux de la fonderie Aluminium DMI Vaux dans l’Allier en 2013, ou de New Fabris à Châtellerault en 2009, un autre fournisseur de pièces automobiles abandonné par Renault.
     La direction de Renault se moque du sort des salariés des GM&S, comme elle s’est moquée du sort de ceux de New Fabris, de DMI et de tous les autres fournisseurs qui ont dû fermer leurs portes. La politique Fournisseur de Renault est uniquement orientée en fonction de ce qui peut dégager le plus de profit pour ses actionnaires. Il faut que cela cesse.
     Les salariés de GM&S ont raison de lutter. Ils ont à leurs côtés tous les salariés menacés de licenciements ou en voie d’être licenciés, comme ceux de Whirpool à Amiens. Les salariés de GM&S ont les moyens de s’adresser à eux pour leur proposer de joindre leurs forces et leurs colères.
     Seule la crainte d’une extension de la lutte des salariés de GM&S pourra faire reculer Renault et PSA, et sauver leurs emplois.