NPA 87
  • Contre les travailleurs, l’État donne l’exemple / Les sales affaires du capitalisme français

    20 mai 2015

    Limoges, le 19 mai 2015

    Contre les travailleurs, l’État donne l’exemple **********************************************************

    Hôpitaux : attaque générale !

    A l’AP-HP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris), la Direction essaie de supprimer les RTT en modifiant les horaires. Il faudrait faire, en 20 ou 30 minutes de moins par jour, le même travail qu’avant, et se faire sucrer les RTT. Ce sera plus de pression au travail, comme si on n’en avait déjà pas assez ! Ce sera encore plus de suppressions de personnel et, fatalement, il faudra souvent rester au-delà de l’horaire officiel.
    Ce qui se prépare à l’AP-HP va se généraliser à tous les hôpitaux. Cela a déjà commencé au CHU de Limoges. A Paris, comme à Limoges, comme partout, ce qu’il faut ce sont des embauches en nombre suffisant avec les formations nécessaires.
    Le personnel d’Esquirol répond à l’appel national de mobilisation du 21 mai par des débrayages et des rassemblements aux deux entrées, de 13 heures à 15 heures.
    Face à cette attaque générale, riposte générale !

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    Collèges : Najat Vallaud-Belkacem, menteuse !

    Le latin dont on nous rebat les oreilles, c’est l’arbre qui cache la forêt. La réforme des collèges s’inscrit dans cette enfilade de mesures prises par le gouvernement depuis trois ans : mettre les enseignants sous l’autorité des municipalités et des pouvoirs locaux, ne plus distribuer le même nombre d’heures à tous les élèves, renforcer le pouvoir des chefs d’établissements tant sur les choix budgétaires que pédagogiques.
    Sous prétexte de lutte contre l’échec scolaire, les collégiens perdront au moins 500 heures sur l’ensemble de leur scolarité. Najat Vallaud-Belkacem nous ment quand elle prétend que « l’accompagnement personnalisé et le travail en petits groupes seront renforcés ». Mais comment les 4000 postes promis à cet effet pourraient-ils y suffire, alors qu’il y a plus de 7000 collèges en France ?
    L’autonomie et la mise en concurrence des établissements, le vol en éclats du cadre national des horaires, des programmes et des diplômes va déboucher sur la suppression massive de postes. Voilà le véritable but poursuivi depuis des années par les gouvernements successifs, dans les différents services publics ! Car l’augmentation de l’échec scolaire au collège est aussi la conséquence des suppressions de postes d’enseignants à l’école maternelle et primaire depuis des années.
    Contre la casse du service public d’éducation, c’est par la mobilisation que les enseignants et les parents d’élèves pourront faire entendre leur voix pour imposer d’autres mesures, malgré le passage en force du gouvernement !

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    13 juin : manifestons à Guéret !

    Gouvernement et patronat renforcent les politiques d’austérité qui se traduisent notamment par la baisse des dépenses publiques pour le plus grand profit des puissances de l’argent. La question de la défense des services publics doit être un des axes des mobilisations visant à s’y opposer. A la Poste, dans la Santé, aux Finances publiques, dans l’Éducation, pour la défense de la protection sociale et pour le service public ferroviaire, des luttes posent d’ores et déjà ces problématiques.
    Les associations, syndicats et partis regroupés dans la « Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics », organisent le 13 juin à Guéret une manifestation nationale contre le démantèlement des services publics opéré par tous les gouvernements qui se succèdent.
    Cette initiative doit être l’occasion de remobiliser et de construire un mouvement qui pose la question de l’affrontement avec toutes les politiques d’austérité du gouvernement.

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    Dans la famille Le Pen, je demande… personne !
    Au sommet du Front national, la guerre de clans s’intensifie. Marine fait exclure son père, tandis que ce dernier la renie… Au même moment, on apprend que Le Pen est pris la main dans un gros sac de lingots planqués en Suisse, tandis que le micro-parti paravent financier de la fille est l’objet d’une enquête pour escroquerie…
    Des clashes et du cash... En affaires politiciennes, les Le Pen ne sont décidément pas des débutants.

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    Les sales affaires du capitalisme français ******************************************************

    Mali, Centrafrique, Irak… Depuis 2012, Hollande va de guerre en guerre, toujours sous le prétexte « humanitaire » de protéger les populations. Ces guerres n’ont rien arrangé, sauf pour l’industrie militaire française. Quant aux populations, elles subissent la loi du vainqueur.

    Sous le masque humanitaire, le vrai visage de la « Françafric »
    La presse britannique a révélé qu’au moins 14 soldats français auraient violé des enfants centrafricains contre de l’argent et de la nourriture, dans un camp de réfugiés qu’ils étaient censés protéger. Pendant un an, l’ONU puis la France ont tenté d’étouffer l’affaire. Il aura fallu que la presse s’en empare pour que les conclusions de l’enquête militaire soient enfin transmises au Parquet… mais gardées secrètes ! La justice française n’a encore entendu aucune des victimes. Celles-ci ne pouvaient même pas réclamer l’ouverture d’une enquête : les autorités centrafricaines ont signé avec l’occupant français des accords qui assurent à ses soldats une totale impunité.
    Le ministre de la Défense, Le Drian, s’indigne contre ces brebis égarées qui auraient « sali le drapeau » de l’impérialisme français ; il n’a pourtant jamais été propre, depuis le temps pas si lointain des colonies ! Ces crimes s’ajoutent à la longue liste d’exactions commises par les troupes de l’État français dans les pays d’Afrique qui sont restés sous sa tutelle ; comme les viols de femmes dans les camps de réfugiés au Rwanda, en 1994, lorsque l’armée française, là aussi en mission « humanitaire », couvrait la fuite des responsables du génocide.

    Sales guerres et bonnes affaires
    En Centrafrique comme au Mali, l’armée ne fait que servir de gendarme pour maintenir un ordre favorable aux fleurons du capitalisme tricolore, comme Total ou Areva, qui exploitent des ressources dont les populations locales ne profitent pas, mais dont elles supportent les conséquences environnementales : pétrole, uranium, métaux rares… et bientôt gaz de schiste au sud du Sahara.
    Les sales guerres de Hollande profitent aussi à l’industrie d’armement. Après l’Égypte et l’Inde, c’est le Qatar qui achète des Rafales. La France est en passe de devenir le deuxième vendeur d’armes au monde, derrière les États-Unis. Battus, Chirac et Sarkozy ! Comme le dit le très à droite Serge Dassault : « Je fais mieux mes affaires avec les socialistes ».
    Alors Hollande s’en va, tout fier, rendre visite aux monarchies pétrolières du Golfe, au Qatar et en Arabie saoudite : des dictatures qui n’ont pas grand-chose à envier, en matière de barbarie, aux « terroristes » que Hollande prétend combattre. Mais les dictatures, elles, payent rubis sur l’ongle.

    Une guerre pour le fric… et contre les travailleurs
    Et le gouvernement d’annoncer une rallonge de près de quatre milliards d’euros sur quatre ans pour le budget de la Défense ! Le seul budget en augmentation ! Dans le même temps, les services publics indispensables à la population sont sacrifiés : plus de trois milliards d’économies prévues en 2015 et 2016 sur le seul budget de la Sécurité sociale !
    Cette politique est à combattre car ceux qui nous exploitent et licencient en France sont les mêmes qui font de juteux bénéfices sur ces multiples champs de bataille qu’ils ont ouverts sur la planète.